CHAUVIGNÉ Augustin (dit Auguste-François), 1829-1904
Céramiste et naturaliste
Fils d'Augustin Chauvigné, jardinier, et d'Anne Marchanseau (décédée en 1889), il se passionne très tôt pour les sciences naturelles et pour la peinture, mais ses parents le poussent à devenir doreur sur bois. Le 14 juin 1853V, à Saint-Avertin, il épouse Alexandrine Baillet qui lui donne un fils, Augustin Alexandre Chauvigné*, né le 2 novembre 1855.
Le nombre limité des productions d’Augustin Chauvigné (néo-palyssistes, néo-baroques, dans le style de Saint-Porchaire et art nouveau) ne l’empêche pas de connaître une certaine notoriété. Il s'attache à une précision extrême des détails, tant pour la forme que pour les couleurs. L'artiste possède, vivant dans des cages de verre, des spécimens variés de reptiles - depuis les plus inoffensifs jusqu'aux plus redoutables - et les étudie à loisir. Il peut ainsi créer sur des plats souvent marqués aux armes de Tours, des scènes de genre comme : « En détresse » où un pinson sur son nid est attaqué par un aspic. Il façonne aussi des plats de poissons, plutôt mieux réussis que ceux des Landais*, souvent sur du caillou de Tours orné de diverses fleurettes et de décors rouennais avec des bandeaux roses et bleus. Un plat de poissons de mer appartenant au musée des Beaux-Arts de Tours est d'un étonnant réalisme, avec un grondin perlon (Trigla lucerna L.) et une dorade rose (Pagellus centrodontus Delaroche) qui sont encore ruisselants d'eau. Ce plat est monogrammé au revers, en creux avec C et A entrelacés et avec la mention : « Auguste Chauvigné père, 1889, à Tours ».

Référence
OGER Danielle, Un bestiaire fantastique : Avisseau et la faïence de Tours, 1840-1910, musée des Beaux-Arts de Tours, Réunion des musées nationaux, 2002, 271 p.
JMC