LANDAIS Joseph, dit Joseph Charles, 1800-1883 JMC
Naturaliste et céramiste.
Né de Joseph Landais, marchand, et de Marie-Rose Lemaire (ou Lemaitre),
Joseph Landais quitte ses parents à onze ans pour travailler dans une
faïencerie de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). Il côtoie
Charles Jean Avisseau*. Quand ce dernier part dans la Sarthe, Joseph Landais
raccommode faïences et porcelaines et rencontre un taxidermiste qui lui
apprend à naturaliser. Il se dira lui-même naturaliste et empaillera
les oiseaux avec talent.
Le 17 juin 1822v, il épouse Anne Françoise Avisseau à Tours
et quatre enfants naitront de cette union : en 1824, Anne Octavie Olympe, qui
participera à l'exécution de certaines pièces ; en 1825,
Augustine Rose, qui épousera le peintre Henri Grandin ; en 1829, Charles
Joseph (cf. notice suivante) ; en 1837, Maxime Victor. Veuf en 1843, il épouse
en secondes noces Salomé Muller, veuve Hildebrand, qui décède
à Tours en 1873.
Chargé de restaurer un plat de Bernard Palissy, il en étudie le
mode de fabrication et veut s'attribuer la découverte du secret des émaux
de Palissy, ce que prétend aussi de son côté Charles Jean
Avisseau* avec lequel il est associé depuis 1843 ; leur accord prend
fin en 1846. Joseph Landais quitte le n° 8 de la rue Saint-Maurice1 et s'établit
place Foire-le-Roi, puis rue de la Scellerie, et enfin rue René de Prie.
Le public contemporain reconnaît une certaine supériorité
à Avisseau, mais Landais excelle dans la composition et les harmonies
colorées. Dans les quatre plats qui lui sont achetés par le Kensington
museum de Londres, deux sont très caractéristiques. Le premier,
acquis en 1855, est un plat allongé aux deux extrémités
arrondies qui s'inspire de l'orfèvrerie du XVIIe siècle en présentant
des cabochons. Le second est un grand bassin rustique sur piédouche avec,
au centre, une couleuvre à collier repliée sur elle-même
attrapant une grenouille par la patte, et sur les ailes, un aspic guettant une
grenouille et un lézard convoitant un papillon.
En 1851, Joseph Landais en nommé « conservateur-gardien »
du musée de Tours, fonction peu lucrative que le « président
du musée », Villiers du Terrage*, tente sans grand succès
d’améliorer2. Le 30 mars 1865, il offre au musée une collection
de trente six oiseaux, deux mammifères et quatre reptiles « montés
».
1 Son beau-frère habitait au n° 41.
2 Il écrit au maire de Tours le 27 avril 1854.
Références
AMT, 1R et 2R, musée d’histoire naturelle, conservateurs, legs.
La céramique tourangelle au XIXe siècle, Tours, musée des
Beaux-Arts, 1974.
La céramique tourangelle du XVIIIe au XXe siècle, Exposition rétrospective
et moderne. Hôtel de Ville de Tours, impr. Arrault et Cie, 1934, 31 p.