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La France va être l’un des derniers pays européens à se lancer dans l’étude systématique de ses traditions populaires, à partir de la fin du XIXe siècle. Les médecins vont compter au nombre des premiers chercheurs à recueillir et à publier ces traditions en passe de disparaître, et notamment celles touchant à leur champ d’activité professionnelle.
En Touraine et sur ses confins, ces recherches sont d’abord illustrées par les travaux de plusieurs médecins, dont le premier à publier ses recherches, en 1889-1890, fut Raphaël Blanchard (1857-1919). Après son mariage, en 1887, ce dernier poursuivit des études de même nature dans sa « seconde petite patrie », le Briançonnais (Hautes-Alpes). S’y ajoutèrent d’autres objets de recherches touchant plus ou moins directement à ses activités professionnelles.
Les multiples activités de cette grande figure de la vie universitaire, scientifique et intellectuelle parisienne du début du XXe siècle ont retenu l’attention de différents auteurs. Mais son implication dans l’étude des traditions populaires, activité qui va occuper ses loisirs de jeune médecin, puis ses vacances estivales, dans le pays de sa belle-famille, restait méconnue. C’est l’objet de ce livre, qui souhaite apporter une contribution à l’historiographie de ce qui est alors une nouvelle discipline savante : le « traditionnisme » ou folklore.